La face subjective de l'échec scolaire


Un nouveau livre préfacé par Claude Trottier et postfacé par Marie Larochelle vient d’être publié par l’un de nos chercheurs associés, Jean Jacques Demba. «La face subjective de l’échec scolaire : récits d’élèves gabonais du secondaire» rend compte du phénomène de l’échec scolaire au Gabon en s’appuyant sur les récits et les conversations d’élèves du secondaire.

Prenant appui sur la sociologie de l’éducation (interactionnisme symbolique) et la didactique (rapport au savoir), l’auteur a tenté de comprendre comment se construisent des situations d’élèves qui sont dits en échec, en s’attachant à l’analyse qu’ils font de leur expérience scolaire. Il en ressort que si l’échec scolaire est le résultat d’une situation qui se construit peu à peu à travers un ensemble de médiations sociocognitives (le rapport à l’école, à l’apprentissage, aux disciplines, à la langue d’enseignement, aux pairs, aux enseignants et aux parents), il est également indissociable des rapports de pouvoir. Les analyses projettent ainsi une image de l’école gabonaise comme un espace de non-droit, un lieu où l’autoritarisme participerait à la démobilisation des jeunes tant sur ce qu’est l’école qu’à l’école. Cette combinaison de dimensions ou de médiations rend la question de l’échec plus complexe et multidimensionnelle. Mais, en même temps, elle permet de voir qu’il y a de multiples lieux, situations et occasions d’interventions possibles, entre autre dans les programmes de formation initiale et continue des enseignants et enseignantes.